Naomi Wenger

Présentation de l'Artiste Naomi Wenger

Interview de Naomi Wenger

 

Pourquoi la photographie ?

 

C'est en étudiant le cinéma en France que j'ai découvert mon goût pour la fiction et l'esthétique. Par contre, je n'aimais pas inventer des histoires, écrire des scénarios, je préférais observer et imaginer.

J'ai donc fait l'Ecole de Photographie à Vevey, qui à ce moment là proposait une formation supérieure portée sur la photographie artistique, composée d'ateliers avec des photographes d'horizons multiples. Les nombreux échanges avec ces artistes et les autres élèves m'ont permis de cerner ma sensibilité artistique.

Je suis ensuite devenue photographe professionnelle en poursuivant parallèlement ce projet artistique, auquel je compte donner davantage de place à l'avenir.

 

 

Comment décririez-vous votre sensibilité artistique ?

 

Je dis toujours que je fais partie des photographes qui capturent des scènes qui existent déjà, mais que tout le monde ne voit pas. Je ne crée pas d'images à partir de rien, je pars de la réalité, puis en isolant certaines scènes par le cadrage notamment, je construis petit à petit un univers personnel.

 

Dans Voyages Nocturnes, c'est l'idée principale : la nuit est un monde particulier que l'on ne prend pas souvent le temps d'observer, contrairement aux paysages par exemple. La lumière y a tout son rôle : elle met en avant certains éléments et en cache d'autres, elle crée une ambiance avec des couleurs et des intensités différentes. C'est ce qui me fait sortir du monde réel. 

 

 

Et le projet Textures ?

 

Après plusieurs années de photos de nuit, je devais faire évoluer mon travail. L'eau et la lumière, les détails de textures m'ont vite captivée, ces sujets se prêtent parfaitement à l'imaginaire.

Après avoir rassemblé les images qui composent Textures, j'ai réalisé qu'il y avait un élément supplémentaire à la plupart des images : l'utilisation de la technique et des effets photographiques, pour créer des éléments qu'on ne peut pas voir à l'oeil nu.

Le défi à relever était d'effacer le monde réel, beaucoup plus présent de jour, il fallait isoler les sujets de leur contexte.

 

Les deux projets se retrouvent dans un univers qui laisse la place au rêve, à un imaginaire où se mêlent à la fois la beauté mystérieuse et la peur excitante de l'inconnu.

 

 

Des projets en vue ?

 

Textures n'en est qu'au début, ce projet débouche sur un travail plus large et conceptuel qui commence à prendre forme, en collaboration avec d'autres personnes.